Quelques dates clés

1967    Fondation du Parti socialiste de Cheseaux (PSC)

1972    Création du « CONTACT», journal du PSC puis du PSIG, édité régulièrement en tous ménages lors des votations cantonales et fédérales et des élections communales et pour annoncer les activités du groupe (conférences, débats, stands, etc.)

1973    Remplacement du système majoritaire par le système proportionnel pour les élections au Conseil communal, sur une initiative du PS

1974    Grâce à l’entrée en vigueur du système proportionnel, première entrée au Conseil communal de 10 conseillers sous l’étiquette socialiste et premier municipal socialiste, Jacques Jotterand

1986    Madeleine Python, 1ère femme à la Municipalité, socialiste

1992    Barbara Diserens, 1ère femme présidente du Conseil communal, socialiste

1994    Le Parti socialiste de Cheseaux devient le PSIG, « Parti socialiste et Indépendants de gauche », afin d’accueillir des personnes de sensibilité de gauche non affiliées à un parti cantonal ou fédéral. Des membres des Verts vaudois rejoindront ensuite le PSIG.

1998    1ère fois qu’il y a 2 élus du PSIG à la Municipalité, Madeleine Python et François Blanc. Composition du Conseil communal en 1998 : 32 membres de l’Entente, 10 membres du Parti Radical, 18 membres du PSIG. Depuis cette date, il y a 2 membres du PSIG à la Municipalité.

2020    Le PSIG devient le groupe « Avenir Social et Ecologique », sans lien organique avec un parti cantonal ou fédéral.

Pour une vie institutionnelle reflétant toutes les sensibilités

Depuis 1974, il y a toujours eu un groupe de gauche au Conseil communal de Cheseaux, quelles que soient les configurations politiques de cette assemblée qui n’ont pas manqué de varier, notamment lors des périodes « chaudes » qui ont émaillé durant des années le dossier du contournement de Cheseaux avant son inauguration en 2001. Grâce au parti socialiste de Cheseaux, et bien avant que la loi cantonale ne l’impose pour les communes de plus de 3000 habitants, Cheseaux a connu le système d’élection du Conseil communal à la proportionnelle dès 1973. Le PSC montrait ainsi son intérêt, jamais démenti par la suite, pour une représentation juste et équilibrée des sensibilités politiques au sein de l’organe délibérant de notre village. De 10 conseillers communaux en 1974, le PSC puis le PSIG à partir de 1994 sont passés à une représentation plus importante, aujourd’hui de 18 conseillers communaux.

Un groupe engagé depuis sa fondation pour l’égalité des hommes et des femmes

L’intérêt du PSC pour les institutions s’est aussi manifesté dans la promotion des femmes au sein des différents organes de la commune, aussi bien au Conseil communal qu’à l’exécutif. Le groupe a toujours comporté un grand nombre de femmes et la première femme à être présidente du Conseil communal, en 1992, était socialiste, de même que la première femme à entrer à la Municipalité en 1986. Depuis 1998, le binôme municipal issu du PSIG a toujours été paritaire … jusqu’en 2019, où il est devenu entièrement féminin. Cette attention portée à l’égalité des hommes et des femmes est un des principes fondateurs de notre groupe.

Une attention particulière portée à l’intégration des personnes étrangères

Le parti socialiste est favorable à toutes les mesures qui peuvent faciliter l’intégration des personnes étrangères dans la société. S’agissant des droits politiques, lorsque la Constitution vaudoise du 14 avril 2003 a autorisé le droit de vote et d’éligibilité au niveau communal pour les étrangers domiciliés dans la commune qui résident en Suisse au bénéfice d’une autorisation depuis 10 ans au moins  et domiciliés dans le Canton depuis 3 ans au moins, le PSIG a organisé plusieurs séances d’information sur ce sujet.

Une continuité dans les orientations du groupe

Notre groupe porte depuis toujours un certain nombre de thématiques qu’il estime importantes pour notre commune. Son histoire fait apparaître cette continuité, en même temps qu’elle en révèle les concrétisations différentes selon les époques.

Des actions citoyennes …

Les années 70, qui ont vu exploser le nombre d’habitants de Cheseaux de 500 en 1960 à près de 2400 en 1980, ont été une période propice aux actions citoyennes, que les membres du PS de Cheseaux ont initiées ou auxquelles ils ont participé. Même si ce n’étaient pas des projets communaux, la Municipalité soutenait ces actions en mettant des locaux à disposition.

C’est ainsi qu’a vu le jour en 1974 l’Atelier pour enfants, créé et autogéré par un groupe de parents, qui permettait d’accueillir quatre demi-journées par semaine des enfants d’âge préscolaire et de leur proposer des activités ludiques et éducatives adaptées à leur âge, animées à tour de rôle par les parents. Cette structure a duré jusqu’à ce que des parents souhaitent un accueil professionnel, qui se concrétisera par la création du jardin d’enfants La Galipette sous la direction de Katia Golay.

Une autre initiative citoyenne : La Patate, centre de loisirs et de rencontres, qui était située derrière l’ancienne laiterie, à l’emplacement actuel du bâtiment de la Galipette. L’idée était de partager gratuitement des savoir-faire et des hobbies (cours de photos, cours de cuisine pour les hommes, etc.) et de créer des liens entre les nouvelles familles arrivées dans les quartiers récemment construits et les habitants plus anciens.

La ludothèque a également été créée dans les années 70 à l’initiative de femmes socialistes, avec la volonté qu’elle soit accessible à tous et que les prix ne soient pas un obstacle. La ludothèque actuelle respecte toujours ce principe et remplit de plus une belle fonction d’intégration par une palette d’actions variées.

Ces actions réalisées sans beaucoup de moyens par les habitants eux-mêmes préfiguraient les thèmes et les valeurs pour lesquelles le PSC, puis le PSIG n’ont cessé de s’engager par la suite tant à la Municipalité qu’au Conseil communal.

Si vous parlez des années 70 au village, on vous citera très vite « l’action poussettes de 1979 », une initiative citoyenne lancée par un groupe de 5 habitants dont 2 socialistes : une multitude de familles avec leurs poussettes ont bloqué la circulation au centre du village pour attirer l’attention sur les problèmes de sécurité posés par le nombre impressionnant de véhicules en transit. Cette action marque le début du long processus qui aboutira en 2001 à l’inauguration du contournement de Cheseaux.

Tout le monde connaît le jumelage de Cheseaux avec la commune française d’Aubignan, qui a débuté en 1985. Pour les socialistes, c’était une très bonne chose. A l’époque où les jumelages de Nouvelle Planète se mettaient en place, certains membres du groupe ont souhaité enrichir ce partenariat entre les peuples avec un autre jumelage, officieux mais bien connu, celui de Cheseaux et de Gourcy, village du Burkina Faso, afin de soutenir les groupements coopératifs agricoles de cette région. Ce jumelage a fêté ses 30 ans en 2020.

… aux actions politiques

Avec ses 10 conseillers communaux élus en 1974, le PS de Cheseaux a été actif au sein du Conseil communal pour défendre le pouvoir d’achat des familles et le respect de l’environnement. C’est ainsi que dans les années 70, une motion a été déposée avec succès par le groupe socialiste pour demander la création de jardins familiaux et de nombreux socialistes figuraient parmi les membres fondateurs de l’Association des jardins familiaux. Ces jardins, situés à l’origine au Grand-Pré et déplacés depuis pour laisser place aux immeubles de la SCHL, existent toujours et remportent un vif succès.

En 1988, le groupe socialiste a déposé une motion demandant la récupération des déchets compostables, l’utilisation par la commune de produits de récupération tels que le papier recyclé et le compost et la mise en place par la Municipalité d’une politique d’information permanente sur le tri des déchets et leur utilisation. Cette motion a conduit à la création de la première compostière à Cheseaux en 1991.

Notre groupe a toujours mis en avant la nécessité de réduire le trafic au centre du village, de façon à rendre celui-ci aux habitants et à en faire un lieu accueillant et convivial. Le Contact de mai 1988 titrait « Pour vivre à Cheseaux, oui au détournement » et déplorait que 25'000 véhicules transitent chaque jour par notre village. Le parti socialiste se déclarait favorable à l’évitement de Cheseaux par l’ouest et prêt à s’engager dans la campagne « pour défendre ce projet de détournement, dernière chance de notre village ».

En vue d’anticiper et d’ouvrir le débat sur les problèmes d’aménagement du centre du village, le PS organisait en 1991 une conférence-débat sur le thème : « Quel centre pour Cheseaux ? ».

L’année 2001 a véritablement été un tournant dans l’histoire de Cheseaux, et aussi dans celle du PSIG. La réalisation du contournement, qui devait permettre de rendre progressivement le centre du village à ses habitants et à ses commerces, et l’adoption des nouveaux plan directeur et plan général d’affectation, avec une prévision à terme de 5'000 habitants, ont été les fondements de nouvelles politiques publiques à créer pour le développement harmonieux de notre commune.

On trouve dans le programme du PSIG de 2001 les principaux axes qui vont orienter les réflexions et les actions de notre groupe durant les 20 années suivantes.

Dans le Contact de septembre 2001, alors que le contournement avait été inauguré au début de l’année, le PSIG annonçait son programme pour les élections communales et déclinait ses thèmes prioritaires en matière d’aménagement du territoire : modération du trafic, circulation des piétons et des cyclistes, sécurité pour tous, rues accueillantes et favorisant l’accès des usagers aux commerces, etc. Depuis lors, le PSIG inscrit dans ses programmes et ses actions son engagement pour une mobilité douce et un centre du village sécurisé et convivial.

La volonté de faire de Cheseaux un village accueillant pour les familles, les enfants et les jeunes a toujours été une préoccupation des socialistes et du PSIG, déclinée sous différentes formes pour prendre en compte l’évolution des besoins concrets des habitants. Outre notre engagement et notre soutien pour la construction des différents bâtiments scolaires de la commune, notre groupe insiste depuis ses débuts sur l’intérêt d’aménager des espaces de loisirs pour les jeunes et de développer les places de jeux pour les plus petits, comme on le voit dans le programme du parti socialiste de Cheseaux de 1977. Plus récemment, le groupe a inscrit dans son programme la construction d’un skate park, qui s’est finalement réalisé à force de volonté en 2015 après moult péripéties, avec la participation des jeunes du village.

De plus, dans son programme pour les élections communales de 2001 (législature 2002-2006), il y a tout juste 20 ans, le PSIG proposait de procéder à une analyse exhaustive des besoins actuels et futurs (en lien avec l’accroissement de la population prévu par le plan directeur) des familles de Cheseaux en termes de places d’accueil pour les bébés et les jeunes enfants, afin de trouver la meilleure solution, peut-être une crèche-garderie en complémentarité avec le réseau des mamans de jour, dotée d’un financement judicieux (la loi cantonale de 2006 allait être votée par la suite, proposant un financement quadripartite de l’accueil de jour, Etat, communes, employeurs, parents, qui fait du canton de Vaud un précurseur en la matière).

Le programme du PSIG de 2001 proposait en outre 5 axes forts :

·       Inscrire notre commune dans sa région, notamment par la définition d’une police de proximité en lien avec la mise en œuvre de Police 2000 et le développement des transports publics par l’amélioration des cadences du LEB et la création d’une ligne de bus transversale Cugy-Cheseaux-Crissier-Renens (la future ligne 54)

·       Veiller à la mixité sociale par l’incitation à construire des logements à loyers raisonnables

·       Favoriser la mise à disposition de locaux pour les spectacles de nos sociétés locales, à l’image de la buvette du collège du Centre (actuellement foyer de la Maison de commune) où s’est longtemps produit « Le Caveau – le Chapeau », issu de la fête du contournement de 2001 « Cheseaux, croisée des chemins ».

·       Créer pour les enfants et les jeunes des infrastructures adaptées, et les faire participer aux décisions qui les concernent

·       Créer les conditions pour l’implantation d’un EMS à Cheseaux, afin que les personnes âgées de notre commune devant entrer en institution ne soient plus obligées de partir dans d’autres localités.

Les municipaux et conseillers communaux du PSIG se sont engagés pour porter ces thèmes dans la politique villageoise depuis 20 ans, en les déclinant selon les différentes étapes de réalisation et les objets traités par le Conseil communal.

Le résumé qui précède n’est de loin pas exhaustif car on ne condense pas 50 ans d’histoire en quelques pages, mais il retrace la continuité d’un engagement fort du parti socialiste puis du PSIG pour Cheseaux. Il ne s’agit pas de s’attribuer toutes les réalisations du village, car la démocratie exige une construction commune des projets et sans accord de la majorité du collège municipal, puis ensuite du Conseil communal, aucune concrétisation n’est possible. Tout simplement, le PSC et le PSIG ont été heureux de voir certaines de leurs valeurs partagées par d’autres pour arriver à des réalisations utiles aux habitants de Cheseaux, comme les actions citoyennes du début, en dépit de l’appellation de « gauchistes » murmurée à l’époque dans quelques barbes, avaient fait se rapprocher les anciens et les nouveaux habitants pour créer du « bien-vivre ensemble » dans notre commune.